Le Couvent San Francescu ou couvent des capucins situé en contrebas du village est aujourd’hui en ruine, mais il a fait l’objet de consolidations pour tenter d’arrêter la dégradation des structures les plus abîmées.
Il a été construit en 1703 au lieu-dit Palestinu, selon la volonté du Révérend Père François né à Prunelli et considéré comme étant un Père Capucin parmi les plus dignes et distingué de la Corse. Il fut longtemps attaché à l’Evêché d’Aléria, en qualité d’examinateur Synodal jusqu’en 1705, date à laquelle il fut élu Provincial.
Alors qu’il était à l’Evêché d’Aléria, le Révérend Père François qui était en très bonne grâce auprès de Monseigneur Durazzo, évêque de l’époque, décida de faire réaliser un projet particulièrement onéreux : l’édification d’un couvent dans son village natal, Prunelli di Fium’Orbu.
Après avoir obtenu l’aval de ses supérieurs, les travaux commencent en 1699 et s’achèvent 4 ans plus tard, tant la bonne volonté de la population était grande. Il faut dire que l’endroit choisi était providentiel tant par sa situation que par la présence abondante de bois et de pierre, matériaux nécessaires à la construction.
Le Couvent San Francescu était le 17ème couvent de la Province de Corse. Les seize couvents existants en 1691 avaient un personnel religieux dont 70 prédicateurs, 30 clercs et 70 frères lais.
On installa dans le couvent de Prunelli, 12 moines de l’ordre des Capucins, une des branches de la famille franciscaine.
Il se composait de 3 ailes, formant un U ouvert au sud. L’entrée principale se trouvait dans l’aile centrale, où 5 arcades en plein centre permettaient d’accéder à la cour intérieure. L’aile orientale possédait des caves voûtées en berceau et un rez-de-chaussée surélevé. A l’angle nord-est de ce bâtiment comportant plusieurs pièces se trouvait la cuisine dont on voit encore l’immense cheminée. Dans l’aile ouest, se trouvaient les parties communes au rez-de-chaussée. Un étage carré comportait les cellules des moines auxquelles on accédait par un escalier totalement effondré. A l’extérieur, au nord-ouest, se trouvait un grand bassin hors sol accessible par 5 marches.
En 1789 à la révolution française, le couvent est abandonné et les villageois d’Isolacciu transfèrent alors les objets de culte dans l’église paroissiale.
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