Ma Commune / San Ghjuvanni

San
Ghjuvanni

Le site de San Ghjuvanni comprend une église en ruine et un ancien village devant lequel se dresse, sur un piton dominant la plaine, un édifice en ruine appelé « U castellu di San Ghjuvanni ». Cette église ne comporte plus que les murs latéraux et une abside sous la voûte de laquelle on distingue encore des fragments de fresques avec les inscriptions « Io (anés) et « Lucas », et l’aigle portant une écritoire, symbole de Saint Jean l’Evangéliste. La construction de l’église semble être du VIème siècle.

L’église comprend un linteau avec quatre armoiries incisées dans la pierre représentant aujourd’hui le blason de la commune. Dessinées par le docteur Timo Pieri, maire de la commune (de 1965 à 2001), elles furent adoptées en 1982 par le conseil municipal. Le blason est composé de quatre symboles : la main bénissant et la croix pattée légèrement courbée, sculptées à droite, la colombe et la rosace à gauche.

La chapelle Saint-Jean-Évangliste dite San Ghjuvanni Evangelista

 Édifice de plan allongé, à chevet plat, formé d’une nef unique. La porte d’entrée, sur la façade occidentale, est couverte d’un linteau présentant plusieurs symboles gravés : une colombe, une rosace à six branches, une croix ancrée dans un cercle et une main gauche bénissant. Sur l’un des murs latéraux de la nef, on peut apercevoir un fer à cheval sculpté ainsi qu’une porte également couverte d’une main bénissant et d’une croix. Par la porte occidentale, on entre dans l’édifice grâce à un escalier descendant de 90 centimètres. L’abside, voûté en berceau, est éclairée par une fenêtre possédant des archivoltes et abrite des fragments de fresques. Celles-ci dévoilent « au centre, un Christ Pantocrator bénissant, les éléments du Tétramorphe », Saint Lucas, un aigle symbole de Saint-Jean-Evangéliste.

D’après les découvertes archéologiques, la chapelle pourrait dater de la fin du 4e siècle ou du début du 5e siècle (Fig. 1). Elle fut construite sur un édifice religieux encore plus ancien. Par l’absence de fonds baptismaux, la première fonction de cette chapelle fut probablement d’ordre monastique d’après Moracchini-Mazel. Les fresques de l’abside « pourraient dater de la seconde moitié du 15e siècle si on les compare à d’autres peintures insulaires ». En 1974, plusieurs travaux de restauration ont été réalisés : consolidation de l’abside, réfection des murs latéraux de la nef, replacement d’éléments sculptés, dégagement des sols.

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