Les sentiers de randonnée

Suite à l’étude de recensement des sentiers existants lancée par la Communauté de Communes Fium’Orbu-Castellu, la commune souhaite faire redécouvrir son riche passé religieux à travers la randonnée.

Ce sont deux futures boucles pédestre, chevaline et VTT qui inviteront le promeneur à partir à la rencontre de notre territoire archéologique et environnemental, de San Ghjuvanni, en passant par la Cursa jusqu’à Prunelli, ainsi que sur le sentier historique des 7 fontaines.

Tout au début de la première boucle se trouve un ancien village dit San Ghjuvanni (Saint Jean) ou de Petrapola, dont on peut encore voir les ruines de l’église San Ghjuvanni Evangelista. Sur le linteau, au-dessus de la porte d’entrée, sont gravées une colombe, une rosace à 6 branches, une croix ancrée entourée d’un cercle et une main bénissant. Symboles que l’on retrouve sur le logo de notre commune.

Un peu plus loin, sur un piton rocheux se dresse une bâtisse en ruine dont l’assise est celle de la Torra di Petrapola ou appelée Castellu di San Ghjuvanni, hameau médiéval composé de plusieurs maisons et d’une tour. La légende mentionne le bandit Micaelli, dernier bandit du Fium’Orbu, qui aurait habité la tour. Sur les flancs, on peut encore voir la citerne médiévale et l’escalier permettant d’accéder à la tour, ainsi qu’un four à pain datant sans doute du XIXème siècle. Tout autour dans le sous-bois, on devine les ruines de cet important hameau médiéval qui fut le cœur de l’ancienne pieve de Cursa et la principale résidence du seigneur et de sa famille.

Le sentier continue dans le sous-bois, puis après la fontaine de Petrapola, il emprunte l’ancien chemin qui reliait cet ancien village au couvent San Francescu et à Prunelli.

Les ruines du couvent sont importantes, la partie centrale est spectaculaire avec ses grandes arcades, ses différentes pièces, ainsi qu’une grande cheminée conservée dans l’angle nord-est de la bâtisse.

Puis du couvent, le sentier peut soit rejoindre le village et se rendre à l’église paroissiale Santa Maria, soit redescendre vers l’église pievane.

L’église pievane, cœur de la pieve de Cursa, a été fouillée par G. Moracchini-Mazel en 1974. Elle se trouve juste en bordure du chemin. De nombreuses pierres de cet édifice ont été réemployées dans les bâtiments ruraux voisins. Plusieurs pressoirs à raisins témoignent de l’importance de la culture de la vigne sur ces côteaux.

Notre commune a des potentialités différentes à exploiter en développant une autre forme de tourisme en quête de culture et de pleine nature.

L’association Ripublica Dimucratica di l’Abbazia n’a pas attendu cette étude pour entretenir et ouvrir les chemins grâce à ses nombreux adhérents qui appellent d’autres bénévoles à se réunir tous les weekends sur les sites de Padula, Valcaja, de Cuva à Tuppaghja, du pont de Serra jusqu’à Albitrone … Pour son Président Jules-François PAOLI « entretenir ces sentiers diminue les départs de feu d’une part, mais permettront aussi de mettre en lumière ces sites méconnus comme l’église San Ghjuvanni, l’une des plus anciennes chapelles de l’époque romaine sur le bassin méditerranéen. » L’association y organise tous les 24 juin à midi une merendella et a pour projet l’organisation de 2 courses au GPS d’Abbazia à Prunelli de jour et de nuit au mois de septembre.

Son rôle d’élu lui permet également de suivre l’avancement de ces dossiers à la Communauté de Communes en insistant sur la réhabilitation de ces anciens chemins muletiers bordés de murs en pierre.

La Ripublica Dimucratica di l’Abbazia a été rejointe par l’association I Chjassi Fiumurbacci pour la défense des chemins et sentiers du Fium’Orbu-Castellu. L’association a pour objet la défense, la protection et la valorisation du patrimoine naturel, de l’environnement et du cadre de vie sur notre territoire. Avec l’ensemble des bénévoles, les deux associations projettent de valoriser d’autres sentiers qui constituent des itinéraires de découverte du patrimoine au sein du maquis doté d’une multitude de minéraux et d’essences végétales, une véritable réserve pour la faune et la flore.

Ces futures boucles permettront d’aller à la découverte du riche passé de notre région, de la préhistoire à nos jours, avec plus particulièrement l’empreinte romaine médiévale, auprès d’un public varié, locaux, scolaires mais aussi touristes.