DU LOCAL DANS NOS ASSIETTES

Afin de permettre de structurer le plan alimentaire de territoire (PAT) piloté par la Communauté de Communes Fium’Orbu-Castellu et participer aux réunions à venir, la Commission AGRICULTURE s’est réunie avec une première étape en ligne de mire :  faire un état des lieux de la production agricole locale et du besoin alimentaire exprimé au niveau de notre bassin de vie, aussi bien en termes de consommation individuelle que de restauration collective.

L’idée essentielle, pour la commune, est de diminuer nos dépendances dans tous les domaines. Selon André ROCCHI Maire de Prunelli di Fium’Orbu « cette idée militante que nous mettons en avant nous est dictée par l’actualité qu’on ne peut ignorer en termes de réchauffement climatique et de pandémie. »

Concernant le réchauffement climatique, en dehors de la hausse des températures, notre commune est exposée à des événements climatiques violents et extrêmes comme la sècheresse et les inondations et tout autre événement climatique susceptible de faire chuter voire annihiler notre production agricole locale.

Concernant la pandémie, le transport de denrées alimentaires provenant de sites géographiques éloignés ne peut que participer à la circulation de virus et bactéries.

« C’est une problématique majeure, plus encore sur notre commune où se délivrent chaque jour près de 2000 repas de restauration collective sur des sites tels que la cité scolaire de la plaine, l’EHPAD A Ziglia, l’ESAT, les écoles maternelle et élémentaire, plus les livraisons de repas à domicile aux personnes âgées et isolées. » rappelle Monsieur le Maire.

PREMIÈRE ACTION : LA SANTÉ ALIMENTAIRE

Durant l’année passée, l’objectif a été d’améliorer la qualité des repas dans les écoles en termes d’appétence et de qualité nutritionnelle grâce à l’action d’Elodie DECLEVE, diététicienne, et à l’implication d’A Cupulatta. Il a été également permis de délivrer des repas à l’école maternelle afin de ne plus déplacer les tout petits.

Dans les années à venir il nous paraît aussi essentiel, à travers l’alimentation, de lutter contre des pathologies telles que l’obésité (dont celle de l’enfant), le diabète, l’hypertension … sur notre territoire.

DEUXIÈME ACTION : FAIRE COÏNCIDER L’OFFRE ET LA DEMANDE

La commune réfléchit en permanence à évaluer sur son territoire l’offre et la demande. Pour André ROCCHI « Outre la restauration collective, la problématique actuelle est d’évaluer les besoins alimentaires de notre population en observant les achats faits en grande surface et en analysant le type de consommation. »

Dans la perspective de diminuer nos dépendances, nous faisons face à différents défis :

  • Essayer d’inciter des productions locales en rapport avec nos consommations c’est-à-dire militer pour les circuits courts dont il n’est plus besoin de décliner tous les avantages.
  • Être favorable à des productions agricoles hors saisonnalité pour répondre à la demande quotidienne tout au long de l’année.
  • Structurer au mieux la restauration collective autour d’une production sur site en faisant appel aux agriculteurs locaux volontaires pour participer à la démarche.

TROISIÈME ACTION : RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT SUR NOTRE TERRITOIRE, QUELLES SOLUTIONS D’AVENIR ?

Certaines technologies modernes semblent être en phase avec des techniques agricoles consommant moins d’eau (jusqu’à 90 % d’économie) et permettent d’affronter les périodes de sécheresse plus sereinement.

La Commission serait favorable à ce que ces techniques soient étudiées localement avec une adaptation aux spécificités du terroir.

S’agissant d’un sujet majeur, la Commission pense qu’il est opportun de s’adresser à l’ensemble de la population, en particulier être très inclusif avec les personnes handicapées, et les rendre acteurs de la production locale.

Afin d’échanger avec les professionnels de ce secteur d’activité, Monsieur le Maire a initié une première réunion de travail avec la Chambre d’Agriculture à laquelle a participé son Président Monsieur Joseph COLOMBANI.

Devant ces phénomènes de réchauffement climatique et de pandémie, il nous paraît illusoire d’envisager à notre échelle un changement systémique global, mais plus raisonnable de travailler sur des solutions résilientes de territoire.

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