Le contrôle sanitaire de la qualité des eaux de baignade est réalisé tout au long de la saison balnéaire par l’agence régionale de santé de Corse, en lien avec les personnes responsables des eaux de baignade et les collectivités concernées.
Aussi, il est recommandé de se baigner dans des zones surveillées où le contrôle sanitaire indique des résultats satisfaisants.
SURVEILLANCE SANITAIRE :
Le contrôle sanitaire règlementaire, effectué par l’ARS de Corse durant la saison estivale, en application du code de la Santé publique et de directives européennes, comporte des analyses microbiologiques de l’eau et des relevés de paramètres physico-chimiques.
Des prélèvements d’eau sont réalisés à une fréquence minimale mensuelle et qualifiés, de « bon », « moyen » ou « mauvais », en fonction des résultats d’analyse des paramètres microbiologiques et chimiques et des contrôles visuels.
En outre, les personnes responsables des eaux de baignade peuvent être amenées à interdire temporairement la baignade, avec l’appui de l’ARS de Corse, en cas de risques sanitaires pour les baigneurs.
Le contrôle sanitaire conduit en fin de saison à un classement des baignades en 4 catégories :
- eau de qualité excellente
- eau de bonne qualité
- eau de qualité suffisante
- eau de qualité insuffisante
DES RÉSULTATS EN TEMPS RÉEL :
Les résultats des contrôles sont mis en ligne en temps réel durant toute la saison estivale sur le site Internet du ministère chargé de la santé.
Sur ce site figurent également une documentation détaillée sur l’organisation du contrôle sanitaire réglementaire des eaux de baignade, les synthèses nationales des années précédentes, des conseils et recommandations, la réglementation et les adresses utiles.
BAIGNADE EN CORSE :
La qualité des eaux de baignade fait l’objet d’une surveillance sanitaire exercée sous la responsabilité du ministère en charge de la santé.
Depuis le 1er avril 2010 date de la création de l’ARS de Corse, cet établissement public est chargée de définir et de mettre en œuvre la politique régionale de santé, il réalise pour le représentant de l’état dans la région Corse, le contrôle sanitaire des eaux de baignade.
Au-delà de l’organisation de la surveillance analytique durant la saison estivale, de la gestion des non conformités et des situations de pollution, l’ARS de Corse assure également l’information des collectivités, des partenaires associatifs ainsi que des usagers.
La réalisation de plaquettes d’information participe à ce volet de sa mission en présentant le classement des baignades par département en application de la réglementation en vigueur (Directive européenne 2006/7/CE).
- 93% des baignades en Corse sont conformes aux exigences européennes de qualité (classement basé sur les résultats de 4 années consécutives)
- il y a en Corse 230 zones de baignades dont 57 en eau douce (rivières, lacs) et 173 en mer.
- Plus de 1800 contrôles ont été réalisés en 2023
- en moyenne 8 par point de contrôle du 13 juin au 16 septembre 2023
- Le classement pour l’année 2024 (d’actualité jusqu’à octobre 2024) reflète des baignades de très bonne qualité en Corse puisque 93% des baignades respectent les exigences européennes de qualité.
- On observe que les baignades en eau douce sont plus vulnérables que les baignades en mer puisque seulement 26 % d’entre elles sont d’excellente qualité, contre 92 % pour les baignades en mer. Cette vulnérabilité s’amplifie à mesure que l’on descend la rivière, mais aussi dans la saison, à mesure que le niveau de l’eau douce baisse et que la température augmente.A noter que pour la saison 2024, en Corse du Sud, la baignade est interdite ou à éviter de façon permanente, compte tenu de la qualité dégradée de l’eau ou des risques liés à la sécurité, sur un tronçon du Taravo entre le « Pont de Piconca » sur la commune de Corrano et le « Pont de Pinu » sur celle de Ciamanacce, au niveau du « Ponte-Vecchio » à Bastelica, du « Pont de Cuttoli » à Cuttoli-Corticchiato, du « Pont du Liamone » communes de Coggia et Casaglione, du « Pont de Peri » à Peri, du site « Alzu-di-Gallina » à Porto-Vecchio et de la « Plage de Ghjirlatu-Girolata » à Osani.Sur la Haute Corse, ces mêmes mesures de gestion portent sur sept sites de baignade en eau douce et un site de baignade en mer qui ont été classés en qualité « Insuffisante » à la fin de la saison 2023 : « Base Nautique » à Aléria, « Pont Acitaja » à Penta di Casinca, « Ernella Base Kayak » à Giuncaggio, « Pont du Chemin de Fer » à Morosaglia, « Pont de Mulendina » à Moltifao, « Pont Elleracce » à Murato, « Pont Génois » à Olmeta di Tuda et « Minelli » à Ville di Pietrabugno.
Les résultats d’avant saison 2024
La liste des eaux de baignades soumises au contrôle sanitaire au titre de la saison 2024 est identique à celle de 2023 et le suivi de la qualité de l’eau a notamment été conservé sur la totalité des sites classés en qualité insuffisante, dans l’hypothèse d’un constat d’amélioration de la qualité de l’eau permettant leur réouverture.
La date du début de la saison de baignade a été fixée au 10 juin 2024 et des prélèvements d’avant saison ont été réalisés sur tous les sites entre le 21 et le 31 mai 2024.
Cette pré-campagne a permis les constats suivants :
- Au niveau des eaux douces, 56 sites sont conformes à la baignade (35 prélèvements sont de bonne qualité et 21 de qualité moyenne) et un seul présentait un dépassement des normes ;
- An niveau des sites de baignades en mer, 172 sites sont conformes à la baignade (160 prélèvements sont de bonne qualité et 12 de qualité moyenne) et un seul prélèvement était non conforme.
Une interdiction de baignade sur le site de Capu Laurosu, situé sur la commune de Propriano, a été demandée pour donner suite au constat d’une casse sur l’émissaire en mer et dans l’attente de sa réparation.
Cette campagne d’avant saison a permis de confirmer la très bonne qualité des sites de baignades constatée à l’issue des classements obtenus en fin de saison dernière.
Les facteurs d’amélioration de la qualité des eaux de baignades
La qualité de l’eau s’apprécie au regard de la mesure de la présence de germes indicateurs de contamination fécale. La dégradation de l’eau est donc liée essentiellement à la présence d’eaux usées non ou insuffisamment traitées, voire d’eaux pluviales contaminées ou à une éventuelle sur-fréquentation de sites sensibles.
Il peut s’agir de pollutions accidentelles, comme un incident sur un poste de refoulement ou un débordement de station d’épuration, mais aussi de pollutions continues, comme l’insuffisance structurelle de traitement des eaux usées ou des eaux pluviales.
Ces phénomènes sont plus ou moins amplifiés par des facteurs météorologiques (précipitations, vent, courant, température, niveau d’eau) ou géographiques (enclavement de la baignade, pression polluante d’origine humaine, etc.).
Certaines pratiques, comme la vidange sauvage des eaux vannes, peuvent aussi conduire à une pollution de la baignade.